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Prog en trans'

Les bonnes surprises de cette 35ème édition selon la presse (Le Monde et Le Figaro)

4 Février 2014 , Rédigé par Tanguy, Antoine, Maxime et Alexis Publié dans #Presse

Le Festival rennais offre chaque année un avant goût des grandes tendances musicales de demain. Sa particularité se traduit par un travail exploratoire, de défrichage, propice à la découverte de nouveaux mouvements musicaux et l'émergence de jeunes artistes. Les Trans sont reconnues par tous les professionnels de la musique, les médias et le public comme l’un des avant-postes d’observation et de découverte de la scène musicale à l’échelle mondiale. Le festival se refuse les têtes d’affiche pour mettre en avant de nouveaux artistes découverts en concert ou sur Internet. Un concept à part entière lorsqu'on le compare aux autres gros festivals de musiques actuelles en France: Eurockéennes, Vieilles Charrues, Rock en Seine. Les rencontres des Transmusicales de Rennes fait presque figure d’extraterrestre dans le milieu. Alors que tous plébiscitent de grands noms, eux assument une ligne totalement axés sur la découverte.

Cette année le festival craignait que Stromae ou London Grammar fassent de l'ombre au reste de la programmation, mais il n'en a rien été grâce un public capable de s’enthousiasmer pour des groupes qui l’auraient fait hésiter sur le papier. Une fois encore il y en avait pour tous les goûts. De la techno au rock, du dubstep à la cumbia, du funk à l'électro. Voici les découvertes que nous retiendrons de cette édition :

Fakear

Un show entamé devant une foule clairsemée, qui se termine devant un public extrêmement dense, et sous un tonnerre d’applaudissements. L’énergie démonstrative que ce jeune caennais déploie lorsqu’il balance ses samples vocaux grâce à ses deux contrôleurs situés de part et d’autre de son PC est réjouissante. Sous l'impulsion de son single Morning in Japan, issu de son premier mini-album éponyme, Fakear fait partit des figures montantes de la scène électro.

DakhaBrakha

Ce quatuor ukrainien aura fait frissonner les spectateurs rennais. Intrigué par les costumes traditionnels de ces trois filles en longues robes blanches accompagnées d'un homme en tunique noire, le public des Transmusicales est resté pour les voix puissantes qui s’entremêlent, les coups d’archets rageurs et les douces accalmies. En projetant en fond de scène des images récentes des manifestations pro-européennes, à Kiev, le concert des DakhaBrakha avait également une portée émotive et politique particulière.

Le Vasco

Ce petit groupe originaire de l'Essonne aura été l'une des révélations d'une programmation très riche en groupes et chanteurs français. Portés par l'énergie décoiffante de la chanteuse Louise Calzada, qui, à 22 ans, concilie performances rock et études théâtrales, ces chiens fous de l'expérience sonore téléscopent trouvailles et influences avec une jouissive radicalité. Capables de passer de l'electro chamanique à l'explosion hardcore, du free rock euphorisant à l'inquiétante douceur d'une ballade lynchienne, ces jeunes gens donnent envie de les suivre. En écoutant, par exemple, leur mix-tape déjà disponible.

Rhume

Avant les soirées du Parc Expo, les festivaliers pouvaient s'échauffer, en fin d'après-midi, dans la salle de l'Etage, située, en centre ville, au-dessus de l'accueil professionnel des Transmusicales. Parmi une programmation 100 % « made in France », le duo Rhume aura saisi à rebrousse-poil, aspergeant le public de colère et de scansions acides. Laurent compose des bandes-son gorgées de brutalité industrielle, de déchirements bruitistes et de rythmiques rouillées, quand Maxime hurle un dégoût dont les mots très choisis vibrent d'un cynisme insurrectionnel. Vagabondant entre Bordeaux, Tulle et Dax, ils sont les héritiers trash des Toulousains de Diabologum et Program. Ou les frangins punk de Fauve.

Samba de la Muerte

Samedi 7 décembre, la salle de l'Étage, au Liberté, servait d'écrin aux compositions délicates de Samba de la Muerte. Derrière ce nom de scène se cache Adrien, claviériste de Concrete Knives, entouré sur scène par trois musiciens dont son voisin caennais Superpoze, qui a délaissé les platines pour se déchaîner debout à la batterie avec un sourire omniprésent. L'exaltation de la formation fait plaisir à voir. Mais au-delà des attitudes des musiciens, c'est la musique de Samba de la Muerte qui fait mouche. Les arrangements sont exquis et filent des frissons. Adrien, qui navigue entre un registre plus grave et un plus aïgu qui rappelle celui de Bon Iver, scintille et les harmonies entre les membres évoquent celles de Fleet Foxes. La pop folk orchestrale du groupe, aux pistes musicales entrelacées, est parfaitement incarnée sur scène: la grâce est au rendez-vous. Le groupe quitte son public après un morceau qui orchestre minutieusement et savemment un chaos céleste. Apothéose.

Fakear au Hall 9 du Parc Expo (photo de Renan Péron)

Fakear au Hall 9 du Parc Expo (photo de Renan Péron)

Concert de Dakhabrakha (photo de Renan Péron)

Concert de Dakhabrakha (photo de Renan Péron)

Vidéo best-of des concerts au Parc Expo, publiée par l'ATM

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